dimanche 15 juin 2014

Aéroport international Léon Mba



Avion prévu à 23 heures. A 2h du matin, l'aéroport international Léon Mba est désormais quasi vide, hormis les 5 passagers d'Air Côte d'Ivoire toujours en attente du vol pour Kinshasa. Quelques rares employés de l'aéroport de Libreville bavardent tranquillement (se félicitent de la victoire de la Côte d'Ivoire, ce qui suggère à un passager congolais que la retransmission du match est la raison du retard de l'avion). Dans le parking, il y a des milliers de petits passereaux qui font un sacré tintouin (alors qu'ils feraient mieux de dormir).


Dormir, justement, j'aimerais bien. J'essaie vaguement sur le siège avant du taxi, mais le taximan me dit qu'il va rentrer chez lui. Finalement, je m'allonge sur un banc en pierre du hall de l'aérogare. Je suis rapidement réveillé par l'arrivée tardive du vol Royal Air Maroc. Un type à côté de moi trouve que la RAM c'est peut-être moins cher, mais on est obligés de faire une escale à Casa, alors autant prendre un vol direct, genre Air France. Cela dit, ajoute-t-il, il n'a pas assez d'argent pour se rendre à Paris.
De nouveau l'aéroport est vide. Le type à l'enregistrement, à qui je demande quand donc cet avion va-t-il arriver (il est désormais 4h du matin), parce que je suis là depuis 21h, me tapote l'épaule. "Moi je suis là depuis hier 18h, mon vieux".


Finalement, on nous autorise à enregistrer, même si l'avion n'est toujours pas annoncé. Aux formalités de police, le douanier gabonnais dort dans guérite. Un de ses collègues le réveille. Il remet vaguement son calot, et essaie de faire marcher un premier ordinateur - en vain. Le deuxième fonctionne, et les 5 passagers à destination de Kinshasa (et non Brazzaville comme s'obstine à l'annoncer le tableau des départs) peuvent enfin entrer dans la salle d'attente.


Comme je m'emmerde, que j'ai sommeil mais que les bancs en fer ne me disent rien qui vaille en termes de literie, je prends des photos.
A 6 heures du matin, le soleil se lève, et l'équipage de remplacement d'Air Côte d'Ivoire arrive.
A 7 heures du matin, l'avion a atterri. 50 minutes plus tard, je suis dedans, pour un trajet d'une heure et dix minutes.


Après une semaine au Gabon (sans relief particulier), je suis de retour une ultime fois à Kinshasa. La prochaine fois que je prends l'avion, c'est pour quitter définitivement la RDC. A partir d'aujourd'hui, tout prendra le goût de la dernière fois.

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